samedi 26 février 2011

Agenda 2011 : Liste des actions de Corsica Calling

Cette liste est à consulter régulièrement, elle est régulièrement mise à jour, complétée, détaillée.
Elle peut être commentée par vous ou par quiconque à quelque chose à dire sur les actions proposées ou voudrait proposer des idées. Bienvenue à tous.
(Mes coordonnées : f.renucci@free.fr ; 06 88 80 62 83 ; siège social de l'Association Corsica Calling : 7 rue Paul Muselli, 13090 Aix-en-Provence)

1 -
date : vendredi 11 février 2011, 18 h - 20 h
lieu : amicale corse d'Aix (7 avenue Laurent Vibert, Aix-en-Provence)
objet : visionnage du documentaire de Fernando Fereira, "L'odyssée corse" (2010) + signature/vente de l'ouvrage éponyme (éditions Privat) + discussion avec l'auteur

(A -
date : lundi 22 février 2011, 18 h 30 - 20 h
lieu : librairie Le Point de Rencontre (Bastia)
objet : participation à un débat sur la critique)

2 -
date : samedi 19 mars 2011, 18 h - 20 h
lieu : amicale corse d'Aix (7 avenue Laurent Vibert, Aix-en-Provence)
objet : rencontre avec Angèle Paoli, Yves Thomas et Guidu Antonietti, créateurs de la revue littéraire et artistique "Terres de femmes" ; signature/vente de "Carnets de marche" (éditions du Petit Pois) d'Angèle Paoli

3 -
date : vendredi 25 mars 2011, 18 h - 20 h
lieu : amicale corse d'Aix (7 avenue Laurent Vibert, Aix-en-Provence)
objet : visionnage du documentaire d'André Mariaggi, "Poussière d'août" (2010)

4 -
date : avril 2011 (date bientôt précisée)
lieu : librairie All Books and Co (rue Cabassol, Aix-en-Provence)
objet : lecture discutée/café littéraire autour, notamment, de la revue Nu(e), n° 44 (13 poètes corses), de "Derrière le fleuve" (éditions Al Manar) et de "Casaluna" (éditions Gallimard) de Joël Bastard

(B -
date : mercredi 4 mai, 16 h 30
lieu : lycée Giocante de Casabianca (Bastia), amphithéâtre
objet : animation d'une table ronde de bloggers littéraires corses (précisions concernant les bloggers invités très bientôt) dans le cadre de la manifestation "Histoire(s) en mai" organisée par Arte Mare)

5 -
date : vendredi 13 mai 2011, 17 h - 19 h
lieu : lycée Vauvenargues (Aix-en-Provence), amphithéâtre de la Chapelle
objet : rencontre/débat avec le romancier Jérôme Ferrari, notamment à propos de son dernier roman, "Où j'ai laissée mon âme" (éditions Actes Sud, 2010)

6 -
date : samedi 14 mai 2011, 17 h 30 - 19 h 30
lieu : FNAC d'Aix-en-Provence
objet : dans le cadre des Forums Fnac, rencontre/débat avec le romancier Jérôme Ferrari, dont tous les ouvrages seront disponibles à la vente

7 -
date : juin 2011 (date bientôt précisée)
lieu : librairie All Books and Co (rue Cabassol, Aix-en-Provence)
objet : lecture discutée/café littéraire autour, notamment, des romans "Nimu" de Jean-Pierre Santini et "A Funtana d'Altea" de Ghjacumu Thiers (tous deux aux éditions Albiana)

samedi 12 février 2011

Quoi de neuf 1 ; compte rendu

Excellente soirée (annoncée dans le précédent billet), hier soir, vendredi 11 février entre 18 h et 20 h 40, en compagnie de Fernando Fereira, randonneur et photographe.

C'était dans les locaux de l'Amicale corse d'Aix, en présence du président de l'association et avec un public à la fois très intéressé et trié sur le volet (9). Allez, la prochaine - sè Diu vole - nous serons... plus nombreux. (Pas de panique, avant de remplir la place Tharir, il faut que quelques désespérés esseulés se sacrifient ; attention, la phrase précédente est un trait d'humour.)

(Il faut dire que tout en écrivant ce billet, j'écoute les albums des Cantelli ; le premier est sans titre particulier sinon le nom du groupe, le second s'intitule - MAIS VOUS LE SAVEZ DEJA (comment ça vous ne le savez pas ?????!!!!!!) - "Cunniscenza di u corpu umanu". Et quand on écoute ça - qui est comme lire du Jérôme Ferrari ou du Marcu Biancarelli (et surtout ne me dites pas que vous ne voyez pas de quoi je parle !), on a envie de se laisser aller à quelques traits d'humour, si vous me permettez cette expression (vous permettez ?))

Où en étais-je ?

Excellente soirée, oui.

Nous avons visionné la version longue du documentaire, "L'odyssée corse", 1 h 24. Beaucoup de plaisir à voir cet entremêlement de journal de marche d'un passionné de montagne et de grimpe et d'entretiens avec différents acteurs de la montagne corse (j'ai passé le DVD à un des membres du public qui voulait le montrer à une passionnée de randonnée et je ne peux faire la liste ici et maintenant des personnes interviewées, cela viendra dans un complément à ce billet, un peu plus tard). Mélange d'image filmique (tremblotante ou fixe) et de photographies. Evidemment, très souvent les paysages sont somptueux.

Ce qui m'a frappé, c'est la vie qui émane de ce documentaire. L'intensité de la vraie marche, celle qui épuise, celle qui, toujours recommencée, chaque matin (26 matins d'affilée pour traverser la Corse du Nord au Sud, 400 kilomètres, 40 000 mètres de dénivelé, ce qui équivaut au double du GR 20), énonce très simplement sa valeur : la calme persévérance. Tous ces plans où l'on voit Fernando dire : "Aujourd'hui, telle date, telle heure, je me mets en marche pour tel lieu, telle bergerie, tel col, tel sommet. Au revoir, à ce soir, à demain", puis effectivement on le voit nous tourner le dos et se mettre en marche, un simple corps qui avance.

(Tiens cela me fait penser que je ne l'ai pas dit ça hier, j'aurais dû.)

Quoi d'autre ?

Fernando, ce soir-là, a dédicacé six ouvrages. C'est tant mieux ! Et pour lui, et pour l'amicale corse d'Aix, puisque une part des 29 euros 50 (12 euros 50) revient directement à l'Amicale, l'achat d'un beau livre devenant aussi une forme de soutien à l'amicale ! Vous pouvez aussi le feuilleter sur le site des éditions Privat, un des rares éditeurs non insulaires prêts à publier des photos de Corse avec du brouillard, de la pluie et pas de plage de sable fin !). Nous avons discuté, bu un verre "à u comptoir" comme disent les Cantelli (chanson "Una volta di più" sur le premier album :

A u comptoir cumandu à beie
Dopu anderaghju à dunnighjà
Sta sera eiu sò un lione
Aprite l'ochji chì l'omu hè quì...)

Un grand merci donc, à Fernando, pour sa présence et pour s'être très volontiers prêté au jeu des questions. Merci à tous les participants.

Les prochains rendez-vous (c'est étrange) auront eux aussi à voir avec des sortes de pérégrinations sur le territoire insulaire et avec le BESOIN d'évoquer les réalités corses avec les regards les plus DIVERS... Avec Angèle Paoli et ses "Carnets de marche" (éditions du Petit Pois), le 19 mars ; avec le documentaire d'André Mariaggi, "Poussière d'août", le 25 mars.

Et l'association Corsica Calling dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien, elle était présente par mon intermédiaire et finalement par ce compte rendu. C'est déjà pas mal ?

Car en fait, le but est le suivant : susciter, hors de l'île, la discussion autour d'oeuvres qui nous paraissent jouer un rôle dans la vie de l'imaginaire corse.

dimanche 6 février 2011

Quoi de neuf n° 1 : Fernando Fereira, la Corse, la photo, la rando

QUOI DE NEUF n° 1

En partenariat avec l’Amicale corse d’Aix-en-Provence :

PROJECTION DE « L’ODYSSEE CORSE »
documentaire (52 minutes) de Fernando Fereira, F. Zerbib et L. Fornini : ou le rêve fou d’une randonnée qui traverse la Corse intégralement du Nord au Sud, en 26 jours, depuis le bout du Cap jusqu’à Bonifacio…

+ discussion avec le photographe randonneur Fernando Fereira (en présence du producteur et peut-être du co-réalisateur).
Vous êtes en manque de questions ? En voici quelques-unes :
- Après tant de beaux livres et de clichés à propos de l’île, y a-t-il encore quelque chose de nouveau à photographier en Corse ?
- Une telle randonnée est-elle à la portée du commun des mortels ?
- Qu’est-ce qui a pu motiver un tel rêve ?
- Que cherche-t-on quand on fait une photo avec le souffle coupé ?
- La Corse est-elle vraiment, comme tout le monde le pense, le plus beau pays du monde ?
- Le tourisme de randonnée est-il durable et souhaitable ?
- Etc…
+ signature de son ouvrage sur le même sujet, « L’odyssée corse », éditions Privat (2010) ; le texte qui accompagne les photos a été écrit par Jean Mattei.

OÙ : 18 avenue Laurent Vibert, Espace Frédéric Mistral ; local de l’Amicale corse d’Aix

QUAND : vendredi 11 février 2011, 18 h



RENSEIGNEMENTS : Renucci François-Xavier : 06 88 80 62 83

jeudi 3 février 2011

Edouard Glissant est mort. Vive "Tout-monde"...

Appris aujourd'hui la très triste nouvelle. Edouard Glissant est mort (1928-2011).

Je cite ici un passage de son très grand roman, "Tout-monde" (1993).

"Aux temps longtemps, raconte-t-il, la Lune est descendue sur la Terre par un arc-en-ciel débranché. C'était aux terres des Indiens, qui gardent la terre et qui s'appellent de noms merveilleux indéchiffrables. La Lune, qui aime les noms cachés, est invitée sur la terre à toutes manières de fêtes, à toutes catégories de mangers, y compris les tortillas. Charmée comblée, elle s'enveloppe alors d'un jeune arc-en-ciel transparent, qui est tout tremblant de la caresser, et elle se baigne nue dans les eaux du grand fleuve. La Lune est belle dans les écumes. Le jaguar, qu'on le surveille ! est fasciné, il admire de loin la lune. Il est enroulé dans l'ombre des feuilles, il guette... Il s'approche !... D'amour, il veut la mordre ! Oho ! Voici la lune en beau
danger !

"Non ! Regardez. Elle est défendue et sauvée par l'habitant indien, qui affronte et met en déroute le jaguar. Cet Indien-là n'est pas de l'Inde mais de Pérou. De ces pays en quelque sorte. Quel est son nom, pas besoin de le rapporter ici... Ne criez pas comme ça ! Panoplie est le gardien secret des noms.

"La Lune a remonté au-devant des étoiles. Toute chavirée de reconnaissance, elle répand sur le pays du fleuve une pluie de lumières, une semence de feux, comme un lait de bienfaits. De cette rosée de lune a rejailli une nappée de plantations à fleurs blanches, dont l'habitant tire plus tard le maté, qui procure doux et bon repos, et renforce la vigueur d'amour. Comme qui dirait un bois-bandé. La lune veille sur les amours que le jaguar n'a pas griffées.
"C'est une peinture, accomplie en cette année 1991, dont le titre est : La Luna, qui détaille le récit dans sa suite... Au moins vous connaissez que Gamarra le peintre est uruguayen, non ? Oui ?... Panoplie conte ici le conte ! L'illustrateur, devant ce tableau qu'il a peint, l'a rapporté à notre compatriote, vous savez, celui qui glisse mais ne tombe pas. Hoho ! Panoplie était là, il a commenté ! Ecoutez jusqu'à fond !..."