Oui quelques mots très brefs pour évoquer la projection du documentaire (version 80 minutes) de José Cesarini et Alain Dufau, "Paroles sur images" (2010).
* C'était bien hier soir entre 20 h 30 et 23 h, en présence de José Cesarini et du monteur Emmanuel Roi. Dans la salle Armand Lunel, de l'Institut de l'Image, à la Méjanes, à Aix-en-Provence. Devant un public d'une trentaine de personnes, ce qui n'est pas considérable mais honorable et bien suffisant pour qu'il y ait eu une discussion fort intéressante avec le réalisateur et son monteur, un grosse dizaine de personnes prenant la parole, et la reprenant.
* Donc, le film a touché les gens, les a comblés ou, plus rarement, les a décontenancés. Non ce n'est pas une image typique de la Corse que ce film montre. Les échanges ont porté notamment sur la façon dont les personnes interviewées ont été rencontrées et sélectionnées au montage (100 heures de rushes, 60 personnes rencontrées, 22 présentes dans le documentaire : le choix est très difficile, bien sûr). Il a aussi été question du rapport entre le son, la musique et les images. Ou bien encore du pourquoi du recours aux images fixes (photographies) pour faire émerger une parole neuve, intime, sincère. Et de l'invisible qui se cache dans les images. Des multiples Corses que chacun vit dans l'île. De l'effet de réalité au sein du genre du road-movie. Des contradictions. De l'absence de ciel bleu. Des couleurs qu'on sature avec des intentions différentes. Du pessimisme qui n'est pas vraiment présent dans le discours des 22 personnages. Des rires et des sourires. D'un poème en langue corse et en alexandrins. Des couteaux. Des cailloux qui sont du son matérialisé. De bien d'autres choses : ville et métissage, montagnes, rocs, olivier immortel, prêtre refusé, jeunes amoureux, jeunes garçons, Tarantino, Jean Ferrat, sorciers ("on est tous un peu sorciers")...
Bientôt le programme 2011-2012 de l'association Corsica Calling.