Excellente soirée (annoncée dans le précédent billet), hier soir, vendredi 11 février entre 18 h et 20 h 40, en compagnie de Fernando Fereira, randonneur et photographe.
C'était dans les locaux de l'Amicale corse d'Aix, en présence du président de l'association et avec un public à la fois très intéressé et trié sur le volet (9). Allez, la prochaine - sè Diu vole - nous serons... plus nombreux. (Pas de panique, avant de remplir la place Tharir, il faut que quelques désespérés esseulés se sacrifient ; attention, la phrase précédente est un trait d'humour.)
(Il faut dire que tout en écrivant ce billet, j'écoute les albums des Cantelli ; le premier est sans titre particulier sinon le nom du groupe, le second s'intitule - MAIS VOUS LE SAVEZ DEJA (comment ça vous ne le savez pas ?????!!!!!!) - "Cunniscenza di u corpu umanu". Et quand on écoute ça - qui est comme lire du Jérôme Ferrari ou du Marcu Biancarelli (et surtout ne me dites pas que vous ne voyez pas de quoi je parle !), on a envie de se laisser aller à quelques traits d'humour, si vous me permettez cette expression (vous permettez ?))
Où en étais-je ?
Excellente soirée, oui.
Nous avons visionné la version longue du documentaire, "L'odyssée corse", 1 h 24. Beaucoup de plaisir à voir cet entremêlement de journal de marche d'un passionné de montagne et de grimpe et d'entretiens avec différents acteurs de la montagne corse (j'ai passé le DVD à un des membres du public qui voulait le montrer à une passionnée de randonnée et je ne peux faire la liste ici et maintenant des personnes interviewées, cela viendra dans un complément à ce billet, un peu plus tard). Mélange d'image filmique (tremblotante ou fixe) et de photographies. Evidemment, très souvent les paysages sont somptueux.
Ce qui m'a frappé, c'est la vie qui émane de ce documentaire. L'intensité de la vraie marche, celle qui épuise, celle qui, toujours recommencée, chaque matin (26 matins d'affilée pour traverser la Corse du Nord au Sud, 400 kilomètres, 40 000 mètres de dénivelé, ce qui équivaut au double du GR 20), énonce très simplement sa valeur : la calme persévérance. Tous ces plans où l'on voit Fernando dire : "Aujourd'hui, telle date, telle heure, je me mets en marche pour tel lieu, telle bergerie, tel col, tel sommet. Au revoir, à ce soir, à demain", puis effectivement on le voit nous tourner le dos et se mettre en marche, un simple corps qui avance.
(Tiens cela me fait penser que je ne l'ai pas dit ça hier, j'aurais dû.)
Quoi d'autre ?
Fernando, ce soir-là, a dédicacé six ouvrages. C'est tant mieux ! Et pour lui, et pour l'amicale corse d'Aix, puisque une part des 29 euros 50 (12 euros 50) revient directement à l'Amicale, l'achat d'un beau livre devenant aussi une forme de soutien à l'amicale ! Vous pouvez aussi le feuilleter sur le site des éditions Privat, un des rares éditeurs non insulaires prêts à publier des photos de Corse avec du brouillard, de la pluie et pas de plage de sable fin !). Nous avons discuté, bu un verre "à u comptoir" comme disent les Cantelli (chanson "Una volta di più" sur le premier album :
A u comptoir cumandu à beie
Dopu anderaghju à dunnighjà
Sta sera eiu sò un lione
Aprite l'ochji chì l'omu hè quì...)
Un grand merci donc, à Fernando, pour sa présence et pour s'être très volontiers prêté au jeu des questions. Merci à tous les participants.
Les prochains rendez-vous (c'est étrange) auront eux aussi à voir avec des sortes de pérégrinations sur le territoire insulaire et avec le BESOIN d'évoquer les réalités corses avec les regards les plus DIVERS... Avec Angèle Paoli et ses "Carnets de marche" (éditions du Petit Pois), le 19 mars ; avec le documentaire d'André Mariaggi, "Poussière d'août", le 25 mars.
Et l'association Corsica Calling dans tout ça, me direz-vous ? Eh bien, elle était présente par mon intermédiaire et finalement par ce compte rendu. C'est déjà pas mal ?
Car en fait, le but est le suivant : susciter, hors de l'île, la discussion autour d'oeuvres qui nous paraissent jouer un rôle dans la vie de l'imaginaire corse.
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